Afin de combattre la crise économique actuelle, tous les moyens sont bons. Certains mettent à profit les banques centrales qui jouent le rôle de pompier en baissant leurs taux, d’autres y ajoutent une petite dose d’investissements publics. Le plan de relance de Nicolas Sarkozy, vivement critiqué par de nombreux économistes, ou encore le déblocage de quatre milliards de dollars par l’Inde hier en sont quelques exemples.
Certains proposent également la mise en place d’une monnaie unique. Après le succès contrasté de l’euro pour l’Europe puis le projet de monnaie unique pour les pays du Golfe, voilà au tour de l’Amérique Centrale de s’y mettre. Afin de faire face à la crise, les gouvernements d’Amérique centrale et le gouvernement de la République Dominicaine ont convenu vendredi dernier de la mise en place d’une monnaie commune lors d’un sommet organisé au Honduras.
Outre la proposition de la création d’un passeport centraméricain, qui rappelle les avancées du traité de Maastricht pour le cas de l’Union Européenne, les pourparlers se sont surtout prolongés sur le thème de la crise économique mondiale qui n’épargne pas cette région du monde.
L’idée d’une monnaie unique peut être bonne en effet, rendant plus aisé notamment le commerce entre ces pays, mais sans calendrier précis, ni date d’introduction de la devise et encore moins de nom donnée à celle-ci, il est probable que, si monnaie unique il y a, elle n’intervienne que trop tardivement, c’est-à-dire quand le pire de la crise sera passé.
Si les pourparlers piétinent autant que dans le cas de l’introduction prévu en 2010 d’une monnaie unique dans les pays du Golfe, il est évident qu’un tel projet finira par s’enliser.