Que s’est-il passé la dernière fois ?
Le rapport canadien sur l’emploi du mois de juillet avait été terrible en surface. Au lieu de progresser de 10 200, les embauches avaient, en effet, chuté de 31 200. Pour le deuxième mois consécutif, le Canada publiait donc des données d’emploi défavorables. On n’avait pas vu des chiffres aussi bas depuis novembre 2015.
Les détails du rapport n’étaient pas terribles non plus. La perte nette d’emploi reposait, en effet, en grande partie sur des emplois à temps plein, soit des emplois de meilleure qualité. Cela représente un mauvais coup pour l’économie canadienne car ce genre d’information a tendance à peser sur la confiance des consommateur et donc à ralentir fatalement le rythme de croissance général du pays.
Le taux de chômage a lui aussi progressé de 6,8% à 6,9% même si la hausse était attendue et le taux de participation a reculé, quant à lui, légèrement. Ces deux informations ne sont pas non plus très rassurantes pour l’économie du pays.
Dans l’ensemble, le rapport sur l’emploi du mois de juillet a été un désastre. Logiquement, sur le marché des changes, le dollar CAD s’est affaibli.
A quoi peut-on s’attendre cette fois ?
Pour le mois d’août, le consensus parmi les économistes est que l’économie canadienne devrait générer une augmentation nette d’emplois de 14 000. Le taux de chômage stagnera probablement.
Les indicateurs de main d’œuvre déjà disponibles montrent cependant les éléments suivants :
– Le Ivey PMI général est tombé de 57 à 52,3, celui relatif à l’emploi de 59,5 à 46,9. L’indice de l’emploi est arrivé en deçà des 50 ce qui signifie que le pays a perdu des emplois au cours de la période.
– Le PMI Manufacturier s’est également détérioré mais à un rythme moins important 51,1 contre 51,9 initialement. Les détails du rapport montrent que l’emploi a continué d’augmenter mais que son expansion est plus lente depuis mars 2016.
En résumé, l’indice PMI Manufacturier indique une croissance des emplois dans le secteur tandis que le PMI Ivey révèle une diminution nette de l’emploi dans l’ensemble des industries canadiennes. Une surprise à la baisse n’est donc vraiment pas à exclure.
Notez, cependant, que les ajustements saisonniers ont tendance à donner un coup de pouce à l’emploi.
Sur le marché des changes, le loonie a tendance à se renforcer lorsque les lectures sont meilleures que prévu. A l’inverse, il se vend massivement si les chiffres sont mauvais.