En dehors de l’importance intrinsèque de ce type de rapport, les traders forex accorderont beaucoup de crédit à celui-ci, en particulier, car la présidente de la fed a déclaré, lors du dernier sommet de Jackson Hole, que la probabilité d’une hausse de taux s’était renforcée ces derniers mois.
Que s’est-il passé la dernière fois ?
Au mois de juillet, le rapport NFP des Etats-Unis a révélé une lecture non ajustée en baisse et une lecture désaisonnalisé en forte hausse. Une progression de 255 000 a, en effet, été enregistrée alors qu’on attendait un rebond de l’ordre de 180 000. Mieux encore, les lectures des mois de mai et juin ont été révisées à la hausse. Les bonnes nouvelles ne s’étaient pas arrêtées là puisque les gains horaires moyens prenaient 0,3% soit un rythme bien plus rapide que celui des mois précédents (+0,1% et +0,2%).
Seul point noir du rapport, le taux de chômage qui se maintenait à 4,9% au lieu de descendre à 4,8%. Cependant, en regardant les détails du rapport, on constatait que le taux de participation avait grimpé et que le nombre de chômeur avait diminué de 7 783K à 7 770K. Cela signifie que les Etats-Unis ont été parfaitement en mesure d’absorber l’afflux de nouveaux travailleurs, un bon point donc.
Dans l’ensemble, le dernier rapport NFP a été assez bon. Sur le marché des changes, le billet vert est logiquement monté en flèche par rapport à la plupart de ses homologues.
A quoi peut on s’attendre cette fois ?
Pour le mois d’août, le consensus parmi les économistes s’accorde sur le fait que l’économie américaine devrait générer une augmentation nette de 180 000 emplois, que le taux de chômage devrait passer de 4,9% à 4,8% et les salaires croitre de 0,2%.
Les indicateurs de main d’œuvre disponibles sont moins nombreux que la dernière fois. L’indice PMI ISM sera, en effet, publié après, tout comme le PMI Manufacturier. Ceci étant dit, nous en avons tout de même quelques uns à disposition.
Le PMI Fabrication du mois d’août a glissé de 52,9 à 52,1. En ce qui concerne l’emploi, les commentaires affirment que l’emploi manufacturier a augmenté légèrement au cours du mois. Il a été, en outre, le plus faible taux de croissance de la masse salarial vu depuis quatre mois.
Le PMI Services a également chuté de 51,4 à 50,9. Selon les commentaires relatifs à l’emploi du rapport, les conditions de la demande tamisée et la nécessité de réduire les coûts ont pesé sur les embauches.
Le rapport ADP, enfin, montre également des améliorations.
Dans l’ensemble, les indicateurs avancés dont nous disposons aujourd’hui, pointent vers une plus faible création d’emploi sur la période. Les attentes formulées par le consensus d’experts sont donc, sans doute, les bonnes.
Sur le marché des changes, comme d’habitude, une lecture réelle plus importante que prévu déclenche un rallye rapide autour de la devise américaine alors qu’une lecture pire que prévu entraine généralement une vente massive.