L’euro est corrélée au niveau d’inversion au risque
La devise européenne marche avec les cycles de l’économie mondiale. Si cette dernière est en plein essor ou en phase de reprise, le niveau d’aversion au risque est considérablement réduit ce qui profite à l’euro. A l’inverse, si l’économie mondiale traverse une crise ou un ralentissement important alors le niveau d’aversion au risque augmente et l’euro est dépréciée sur le forex. L’euro n’est donc pas une valeur refuge, c’est un actif à risque.
L’euro tributaire des crises internes de la zone
Si l’euro est parvenu à se maintenir lors de la crise des « subprimes » de 2007/2008 c’est parce que le dollar américain s’était effondré. Lorsqu’il baisse, en revanche, cela s’explique souvent par des crises internes. La crise grecque de 2010 a menacé la stabilité de la zone euro et la devise s’est écroulée sur les marchés, la crise des dettes souveraines de 2011 a également contribué à faire baisser l’euro, tout comme la nouvelle crise grecque plus récemment.
D’une manière générale, ce sont les crises internes de la zone euro qui impactent le plus le cours de la devise européenne. Avec son statut de jeune monnaie, sa pérennité est rapidement mise en doute par les investisseurs en période de crise.
Lorsque la situation est calme, c’est alors le niveau d’aversion au risque en vigueur sur les marchés financiers qui fait évoluer le cours de l’euro. La croissance économique de la zone euro ne joue qu’un rôle mineur dans ses fluctuations.