Il aura suffit du discours du président Barack Obama pour faire perdre à la monnaie unique européenne son entrain d’hier. S’exprimant pour la première fois devant les deux chambres du Congrès américain, Barack Obama a tenu un discours rassembleur et rassurant qui semble avoir définitivement convaincu les investisseurs après les hésitations des derniers jours sur la suite des évènements outre-atlantique.
Le dollar a particulièrement profité du discours du président américain, s’affichant en hausse ce matin face à l’euro alors que ce dernier essuyait les mauvais chiffres de la croissance allemande au quatrième trimestre de 2,1% par rapport au trimestre précédent. Les inquiétudes liées à l’exposition de la zone euro à la dégradation économique des pays de l’Est est au demeurant dans tous les esprits mais, seule note positive dans ce tableau un peu obscur, Axel Weber, membre de la BCE, a laissé entendre qu’il pourrait être envisageable d’aider les Etats en difficulté. Ce message a bien été réceptionné par le marché mais il n’a, semble-t-il pas suffit à convaincre les investisseurs du marché des changes.
Outre le discours du président Barack Obama, le dollar a également profité aujourd’hui des faiblesses de la devise nippone sur le marché des changes. Plus la dégradation économique de l’archipel s’accentue, plus les cambistes semblent regarder d’un air méfiant le yen ce qui explique sa baisse face à l’euro et au dollar. Le plongeon record de 47,5% sur un an des exportations nippones, qui a provoqué un déficit commercial inédit au mois de janvier, a freiné les investisseurs. La situation économique est telle qu’elle pose de manière de plus en plus aiguë la question du statut de valeur refuge du yen. A ce sujet, nous vous invitons à vous reporter à l’article intitulé « Le yen perd-t-il son statut de valeur refuge? » en cliquant ici.