La situation semble se dégrader d’heures en heures en Europe. Les tests de résistance bancaire ont, une nouvelle fois, essuyé un vent de critiques impressionnants, comme ce fut le cas en 2010 déjà. Alors que les tests soulignent que les banques européennes doivent seulement 2.5 milliards d’euros, plusieurs études circulent sur les marchés financiers et tablent, au bas mot, sur plusieurs dizaines de milliards d’euros, jetant une nouvelle fois le discrédit sur l’Europe. Une étude de JPMorgan Cazenove, jugée plus réaliste, table ainsi sur des besoins de refinancement de près de 80 milliards d’euros qui concernerait notamment les principales banques françaises comme Crédit Agricole ou BNP Paribas et aussi des géants européens comme Deutsche Bank ce qui a provoqué ce matin un fort recul des valeurs bancaires sur les places européennes.
La crispation des investisseurs est aussi perceptible sur le dossier grec. Bien que la chef de la diplomatie américaine ait affirmé le soutien des Etats-Unis à Athènes dimanche dernier, les investisseurs craignent que l’Europe s’oriente vers un défaut de paiement, au moins partiel, ce qui ouvre la porte à de nombreuses incertitudes. L’Europe semble, au demeurant, partir partagée à ce nouveau sommet, l’Allemagne militant très clairement pour que les créanciers privés soient associés à ce nouveau plan, une solution qui ne fait pas encore consensus. Par ailleurs, Angela Merkel a de nouveau plaidé pour une agence de notation européenne, sur le modèle de ce qu’ont fait les chinois, une idée qui avait pourtant été rejetée en début d’année par la BCE. Dans tous les cas, l’Europe devra absolument rassurer sur la cohésion du système euro et sur la monnaie des 17 en cas de défaut de paiement partiel de la Grèce, en incluant notamment des mesures de soutien de la part de la BCE et des banques centrales nationales. La semaine s’annonce très tendue et volatile, c’est pourquoi nous conseillons vivement de bien placer vos stop loss.