L’effet Paulson aura été de courte durée sur le marché des devises hier. En effet, à l’ouverture des marchés, l’annonce du soutien par l’administration américaine de Fannie Mae et Freddie Mac fut très bien accueilli permettant au dollar de s’inscrire en hausse face aux principales devises, notamment l’euro qui est tombé jusqu’à 1,5842 dans les échanges européens.
Cependant, cette embellie pour le dollar fut de très courte durée car l’euro est rapidement remonté au cours de la journée d’hier pour s’installer au dessus de 1,59 dollar, niveau auquel il se trouve toujours en ce mardi matin.
En effet, les inquiétudes concernant la santé de l’économie américaine n’ont pas disparu, loin de là. Le spectre d’une détérioration du système financier reste dans l’esprit de la plupart des investisseurs qui craignent de mauvaises surprises en fin de semaine avec la publication des résultats pour le deuxième trimestre des principales banques américaines, notamment Merrill Lynch et JPMorgan Chase jeudi et Citigroup vendredi.
Bien que la zone euro ait accusé un très net repli de la production industrielle pour le mois de mai, enregistrant une baisse de 1,9% par rapport au mois d’avril, la monnaie unique européenne s’est bien maintenue sur le marché des changes hier.
L’euro est à l’heure actuelle porté par les craintes de l’économie américaine qui vont grandissantes en dépit des tentatives pour rassurer les investisseurs du gouvernement américain. Certains économistes prévoient déjà que la devise de la zone euro dépasse le seuil de 1,60 dollar sur le Forex dans un tel contexte d’incertitude.
Enfin, la devise nippone, qui généralement profite des faiblesses du dollar, ne devrait pas enregistrer de progression notable dans les prochains jours en raison de la révision à la baisse des perspectives de croissance et des révisions à la hausse des perspectives d’inflation pour l’archipel par la Banque du Japon.
Aujourd’hui, les traders devront suivre avec sérieux la déclaration devant le Congrès de Ben Bernanke qui portera sur les prévisions pour l’économie américaine. Son discours devrait être a priori une mine d’informations.