Scénario EURUSD du jour:
La parité EURUSD a connu des mouvements de grande ampleur hier, passant de 1.4354, son niveau d’ouverture, pour atteindre 1.4500 avant de se replier du fait d’un regain de tensions concernant la solvabilité des Etats européens. A 9h50, heure de Paris, le cross se trouvait à 1.4402 mais un phase corrective pourrait s’amorcer vers 1.4396 ou 1.4413. Les principaux supports du jour à prendre en considération sont situés à 1.4353 et à 1.4326.
Au niveau américain, l’attention des investisseurs se portera uniquement sur les commandes de biens durables à 14h30 qui sont attendues en hausse de 2% selon le consensus des analystes.
Point sur les fondamentaux
La séance d’hier fut marquée par un regain de craintes concernant la dette souveraine ce qui s’est matérialisé par des hausses de taux sur le marché obligataire. Les propos du Premier ministre finlandais ont beaucoup pesé, ce dernier menaçant de se retirer du plan d’aide à la Grèce si son exigence d’obtenir des collatéraux en échange de ses prêts n’était pas satisfaite. En début de semaine, l’agence Moody’s s’était justement inquiétée que ces demandes de garanties ne retardent la mise en place du plan d’aide et mette la Grèce dans une situation de défaut de paiement.
Hier s’est également tenu à Berlin une réunion importante entre Mme Merkel et les députés conservateurs, dont certains sont opposés à l’élargissement des compétences du fonds d’aide FESF. Au cours de cette réunion, la chancelière a essayé de convaincre les membres de son parti de voter, le 23 septembre prochain, les décisions prises lors du sommet européen du 21 juillet dernier. Elle a notamment prôné, afin de garantir le vote, la surveillance par la Cour de Justice de l’Union Européenne du pacte de stabilité, afin de lutter contre la crise de la dette. En cas de dérapage d’un pays membre en termes de gestion des finances publiques, la Cour pourrait alors exiger du pays qu’il revoit sa copie afin de la rendre conforme au pacte de stabilité.
La crise de la dette dans la zone euro pourrait être éclipsée vendredi par le discours du chef de la Fed, Ben Bernanke, qui pourrait annoncer, selon plusieurs analystes, de nouvelles mesures de soutien de l’économie américaine, comme l’année passée, ce qui aurait pour effet immédiat un affaiblissement du dollar américain face aux autres monnaies, dont l’euro.