En milieu d’échanges européens aujourd’hui, la devise américaine s’affichait toujours en forme face à l’euro, la devise européenne baissant en raison de prises de bénéfices.
Par ailleurs, la monnaie unique européenne a été pénalisée par une baisse des commandes industrielles dans la zone euro pour le sixième mois consécutif et l’hypothèse de plus en plus certaine d’une prochaine baisse des taux de la Banque Centrale Européenne. L’augmentation modérée des prix à la consommation en Allemagne au mois de mars laissent en effet une marge de manoeuvre importante à Francfort. De plus, l’hypothèse d’assouplissements quantitatifs semble se préciser puisque le vice-président de la BCE, Lucas Papademos, a laissé entendre que l’institut pourrait prochainement recourir à l’achat de titres obligataires d’entreprises.
A l’inverse, la devise américaine a été portée également aujourd’hui par la publication des chiffres des dépenses de consommation des ménages américains, ces dépenses ayant augmenté en février pour le deuxième mois consécutif. Il faut en effet rappeler que la consommation est l’un des principaux moteurs de la croissance outre atlantique.
Cette semaine sur le marché des changes se termine en tout cas en trompe l’oeil. Les investisseurs du marché des changes attendent avec impatience la réunion du G20 du 2 avril, alors que les spéculations faisant état d’un remplacement du dollar en tant que monnaie de réserve internationale vont bon train. Les devises ont, tout la semaine, joué au yoyo, notamment le dollar qui a été pénalisé par les propos incohérents du secrétaire au Trésor américain. Au final, les marchés semblent hésiter entre optimisme et inquiétude, tantôt se reportant sur les devises à risque, tantôt se reportant sur les valeurs refuge.