Sur le plan économique, de nombreuses raisons montre le besoin de relance supplémentaire de la BCE. Dans son allocution, Draghi a effectivement reconnu ce défis et a souligné que les pressions inflationnistes restaient malgré tout faibles. Il a également précisé que les décideurs politiques étaient toujours en attente de la parution de l’indice des prix à la consommation, IPC, pour décider ou non d’un éventuel assouplissement de la politique monétaire.
Mis à part cela, Draghi a mentionné que la hausse de l’euro ne reflétait rien de bon pour l’économie. Il a même était plus loin en soulignant que la force de l’euro représentait un véritable problème pour l’économie européenne. Les responsables de la BCE prévoient donc de tenir une nouvelle série de discussions afin de déterminer la meilleure façon d’aborder cette problématique.
Gardez à l’esprit que la BCE a utilisé pratiquement tous les outils de la politique monétaire, de la baisse des taux au Long Term Refinancing Operation, LTRO. Malgré plusieurs appels de taux de dépôt négatifs qui pourrait inciter les banques à accélérer leurs positions sur les prêts, la banque centrale européenne semble hésiter à la mettre en place.
Quelle que soit la mesure de l’assouplissement que la BCE pourrait mettre en œuvre, cela entrainerait probablement des effets sur le cours de la monnaie européenne. Rappelons en effet que des taux d’intérêt plus faibles ou une offre de monnaie en augmentation, conduisent à une chute du cours d’une monnaie. Une dépréciation entraine quant à elle une hausse des niveaux de prix et pourrait éliminer les menaces de déflation de la zone euro. Cela pourrait se traduire par une reprise des dépenses et des investissements, ce qui permettrait de maintenir une croissance économique globale soutenue.
Ce que vous devez retenir, c’est que tout cela repose sur les prévisions d’inflation qui seront publiées au début du mois prochain. Les prévisions de l’IPC pourraient entrainer une vente massive des paires incluant l’euro et confirmer la probable mise en place d’une politique monétaire accommodante de la part de la BCE.