En observant les données sous-jacentes, on constate que la situation du marché du travail néo zélandais n’est pas aussi mauvaise que les chiffres globaux voudraient le faire croire. Le taux de participation a, en effet, bondi de 69,4% au trimestre précédent à 69,6%, un nouveau record. Concrètement, cela signifie qu’environ 19 000 personnes ont repris le chemin du marché du travail. Ce chiffre explique sans doute l’absence d’amélioration dans le taux de chômage. L’augmentation des embauches s’étale, en effet, sur une population active plus importante aujourd’hui.
Secteur par secteur, c’est l’industrie de la construction qui a le plus contribué à la reprise de l’emploi dans le pays. Avec 23 000 nouvelles embauches, il représente près d’un tiers de la croissance de l’emploi total. Les emplois à temps pleins ont également augmenté au cours de la période, + 11 000 pendant que ceux à temps partiels sont restés à niveau.
Concernant la croissance des salaires, elle est un peu plus faible que prévu. L’indice du coût du travail indique une légère hausse de 0,3%, un chiffre inférieur donc aux 0,4% attendus et aux 0,5% de la période précédente.
Selon certains analystes du marché des changes les chiffres globaux de l’emploi ont été plus faibles que prévu mais pas suffisamment pour justifier d’un nouvel assouplissement monétaire. Le gouverneur Wheeler a, cependant, précisé qu’il pourrait abaisser les taux d’intérêt si l’inflation des salaires commençait à chuter. Pour JPMorgan Chase & Co, il est, cependant, encore raisonnable de penser que la RBNZ va continuer sa politique monétaire actuelle et ce, jusqu’à la fin de l’année.
Néanmoins, malgré cela, beaucoup pensent que la RBNZ pourrait dégainer lors de la prochaine déclaration de politique générale. Certains experts économiques prévoient même deux baisses successives pour cette année, l’une en septembre, l’autre en octobre. Selon ces derniers, une stimulation pourrait être nécessaire face au ralentissement prolongé de l’emploi et de l’économie en général.