L’euro commence une phase de rééquilibrage sur le marché des changes ce qui, en soit, est plutôt une bonne nouvelle sachant que, comme l’avait confirmé l’indice Big Mac, la devise de la zone euro est largement surévaluée face au dollar.
Hier, la monnaie unique européenne a même atteint le niveau de 1,48 dollar en raison des risques pesant sur la croissance de la zone euro. En effet, l’euro fut pénalisé hier par les chiffres de la production industrielle en France publiés par l’INSEE. Selon l’organisme, la production industrielle a de nouveau reculé en juin après avoir chuté en mai. Cette nouvelle concernant la deuxième économie de l’euroland a évidemment pesé sur les choix des cambistes.
A cela, il faut aussi ajouter le poids du conflit en Géorgie, opposant désormais Tbilissi à Moscou. En raison de la dépendance énergétique de l’Europe vis-à-vis de la Russie, les cambistes se sont inquiétés de la situation dans le Caucase qui a également pesé sur la chute de la monnaie unique européenne sur le marché des changes.
Dans un tel contexte de détérioration de la situation de la zone euro, de nombreux analystes s’attendent désormais à une baisse des taux de la part de la BCE avant la fin de l’année afin de donner un peu de souffle à la croissance.
Concernant le yen, qui s’affiche en ce mardi matin en baisse face au dollar et à l’euro dans les échanges asiatiques, les investisseurs s’attendent largement à ce que le Japon annonce mercredi une contraction de son économie au deuxième trimestre, ce qui laisserait peu de marge à la banque centrale pour opérer une augmentation des taux à même de lutter efficacement contre l’inflation. La confiance est à un tel point faible en l’économie japonaise que la hausse de 7,1% des prix de gros intérieur au mois de juillet est presque passée inaperçue sur le marché des changes.