Aujourd’hui, l’Europe a ouvert globalement sur une note positive. La Bourse de Londres a démarré sa première séance de l’année en fanfanre en gagnant en début d’échange près de 1.70%. Le CAC 40 suivait une tendance similaire mais plus mesurée, avec une hausse de 0.67% à midi, atteignant 3927.05 points. Après un début de séance un peu hésitant, suite à une très forte progression de la veille, la Bourse de Paris a finalement cédé à l’optimisme, s’attendant à une ouverture en nette hausse de Wall Street. Seul Francfort reste aujourd’hui à la traîne, le Dax reprenant vraisemblablement son souffle après sa conforte hausse de la veille en perdant 0.04% ce midi.
La monnaie unique a surtout été poussée aujourd’hui par les bons chiffres du chômage en Allemagne, avec un taux s’établissant à 7.7% en moyenne en 2010 contre 8.2% en 2009. Le marché du travail outre-Rhin semble donc connaître une embellie qui ne peut que favoriser l’euro. De plus, la Chine a de nouveau réaffirmé son intention d’acheter des obligations espagnoles ce qui a rassuré le marché obligataire. En définitive, tout semble finalement plaider pour une hausse de l’euro qui pourrait désormais franchir la barre de 1.35 dollar. A terme, la pression baissière devrait toutefois l’emporter.
Autre indicateur pour la zone euro, les chiffres de l’inflation qui ont un impact assez mineur sur les échanges. Selon Eurostat, l’inflation a accéléré en décembre à 2.2% sur un an, alors que le taux s’établissait à 1.9% en novembre. Cette hausse dépasse ainsi le niveau fixé par la BCE mais pour l’instant, aucun économiste ne s’inquiète vraiment de ce niveau. En d’autres termes, l’inflation ne devrait pas pousser la BCE à monter ses taux plus rapidement.
Du côté des devises émergentes, d’un point de vue global, la hausse se poursuit en ce début d’année. A peine en fonction, le nouveau gouverneur de la banque centrale du Brésil, Alexandre Tombini, a donné le ton en demandant de revoir à la baisse le niveau cible de l’inflation de l’institut d’émission. Son prédécesseur l’avait fixé pour les deux ans à venir à 4.5% avec une marge de fluctuation de deux points. Le nouveau gouverneur semble décidé à lutter davantage contre l’inflation ce qui pourrait laisser augurer de nouvelles hausses des taux.
Par ailleurs, la « guerre des devises » connait de nouveaux rebondissements puisque la banque centrale du Chili a annoncé son intention d’acheter pour 12 milliards de dollars en 2011 afin de réduire la pression haussière qui pèse sur le peso et, par corollaire, sur les entreprises exportatrices du pays. La première intervention de la banque centrale sur le marché des changes est prévue pour demain, ce qui devrait faire baisser mécaniquement le taux de change du peso chilien qui a gagné 7.8% face à l’USD au cours de l’année dernière.
Pour finir, l’équipe de forex.fr invite les investisseurs à jeter un regard attentif à la session américaine qui s’annonce assez chargée aujourd’hui avec la publication des commandes industrielles pour le mois de décembre et la publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Fed qui devrait avoir un impact mineur.