Point sur l’économie américaine
Yellen a, pour commencer, évoqué le Produit Intérieur Brut. Elle a déclaré que la croissance avait été décevante au premier trimestre en raison de la croissance modérée observée à l’étranger et de la force du dollar USD. Ces deux éléments, pèsent, en effet, sur les exportations du pays. Elle a également stigmatisé la baisse des prix du pétrole depuis mi-2014 pour expliquer les faiblesses du secteur énergétique et la baisse de l’investissement des entreprises.
Yellen a, cependant, réaffirmé qu’un rebond était attendu pour le deuxième trimestre 2016 en raison de la hausse des dépenses de consommation soutenue par une croissance des revenus disponibles. Interrogée sur la question, cette dernière a déclaré que les risques de récession de l’économie américaine étaient assez faibles.
Point sur le « brexit »
Yellen a dit, lors d’une de ses déclarations, que si le Royaume-Uni venait a voter pour le fait de quitter l’Union européenne cela aurait des répercussions économiques importantes.
Lors de la session de questions/réponses, elle a déclaré que le « brexit » était un risque que la banque centrale des Etats-Unis surveillait. Cependant, elle a également affirmé qu’aucune réunion spéciale n’était prévue en cas de vote en faveur d’un « brexit ». Il semblerait donc que la fed n’ait pas de plan d’urgence immédiat en cas de « brexit » contrairement, par exemple, à la banque centrale européenne.
Point sur la politique monétaire
Sur la politique monétaire, la présidente de la fed a déclaré qu’une plus grande prudence et un rythme plus lent étaient de mise concernant l’augmentation des taux d’intérêt de la banque centrale des Etats-Unis et cela pour deux raisons :
La première repose sur les performances insuffisantes relatives à l’inflation et au marché du travail cette année. Les indicateurs montrent, en effet, que, pour le moment, l’économie du pays ne supporterait pas plusieurs hausses de taux rapides. La seconde raison de la nouvelle prudence de Yellen est que la fed n’a pas assez de place pour réduire davantage si l’économie du pays ne se développe pas comme prévu et que la faible inflation persiste.
D’une manière générale, la présidente de la fed s’est montrée relativement optimiste quant aux perspectives futures de l’économie américaine. Les hausses de taux ne devraient donc pas être aussi rapides et nombreuses que prévu mais elles devraient tout de même arriver à un moment.