D’après les rumeurs qui circulent en ce milieu d’après midi à Wall Street, les parlementaires américains seraient sur le point de s’entendre sur le plan de sauvetage présenté par Ben Bernanke et Henry Paulson il y a quelques jours.
Ces derniers avaient tenté, sans réel succès, de faire pencher en leur faveur les parlementaires américains qui s’inquiètent fortement de l’impact du plan de 700 milliards de dollars proposé par l’administration Bush.
Cependant, le président américain a entré dans le jeu hier afin de précipiter un accord. Ce dernier est intervenu dans une allocution télévisée et a mis les parlementaires, de tous bords, face à leurs responsabilités, soulignant sans ombrage que l’économie américaine était en grand danger et qu’elle faisait face à une situation sans précédent qui nécessite une intervention massive des pouvoirs publics. Critiqué dans sa gestion de la guerre en Iraq, le président Bush ne veut pas certainement pas devenir le président Hoover de 2008.
Afin de monter sa détermination et d’obtenir le soutien des deux camps, démocrates et républicains, il a convoqué à la Maison Blanche Barack Obama et John McCain qui sont sortis avec un communiqué commun très consensuel, appelant à agir de concert. John McCain a néanmoins tiré son épingle du jeu en appelant à une pause dans la campagne présidentielle, pause qu’a immédiatement refusée son concurrent.
Si John McCain tire profit de la crise, tout comme le candidat Obama, ce n’est pas le cas du dollar qui s’affiche encore en baisse face aux autres devises sur le marché des changes. Quand bien même le plan de sauvetage serait adopté avant la fin de la semaine, le dollar ne pourrait profiter d’un effet d’euphorie que temporaire étant donné les nombreuses incertitudes liées aux répercussions d’une telle ponction des finances publiques.