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Sommes-nous face à une “guerre des devises” internationale?

L'expression avait déjà connu son heure de gloire fin 2010 lorsque le ministre des Finances brésilien avait dénoncé "une guerre internationale des monnaies" visant plus explicitement la politique monétaire mise en oeuvre par les Etats-Unis. Puis, en l'espace de quelques mois, le sujet était retombé dans l'oubli, les marchés ayant d'autres préoccupations, comme la crise souveraine européenne et la situation catastrophique de la Grèce.

L'année 2013 pourrait manifestement être celle du renouveau. Cette fois-ci ce ne sont plus quelques dirigeants des pays émergents qui s'inquiètent des taux de change mais un leader de poids sur la scène internationale, l'Europe. Une fois encore, c'est la France qui a mené jusqu'à présent une bataille de front pour dénoncer les taux de change actuels et la sur-évaluation de l'euro.

L'utilisation politique du débat sur le taux de change de l'euro

Pour une économie, il est toujours difficile de trouver le taux de change optimal. A fortiori lorsque cette économie est aussi diversifiée que celle de la zone euro, certains pays étant exportateurs, comme l'Allemagne, d'autres importateurs, comme les pays du Sud de l'Europe, les fameux PIIGS.

En France, l'actuel débat sur le taux de change de l'euro est surtout utile à des fins politiques. Le gouvernement a raison de s'inquiéter, au final, de l'absence d'objectifs de taux change en zone euro alors que d'autres pays comme le Japon n'ont aucun scrupule à le faire.

euro 2012

L’expression avait déjà connu son heure de gloire fin 2010 lorsque le ministre des Finances brésilien avait dénoncé “une guerre internationale des monnaies” visant plus explicitement la politique monétaire mise en oeuvre par les Etats-Unis. Puis, en l’espace de quelques mois, le sujet était retombé dans l’oubli, les marchés ayant d’autres préoccupations, comme la crise souveraine européenne et la situation catastrophique de la Grèce.

L’année 2013 pourrait manifestement être celle du renouveau. Cette fois-ci ce ne sont plus quelques dirigeants des pays émergents qui s’inquiètent des taux de change mais un leader de poids sur la scène internationale, l’Europe. Une fois encore, c’est la France qui a mené jusqu’à présent une bataille de front pour dénoncer les taux de change actuels et la sur-évaluation de l’euro.

L’utilisation politique du débat sur le taux de change de l’euro

Pour une économie, il est toujours difficile de trouver le taux de change optimal. A fortiori lorsque cette économie est aussi diversifiée que celle de la zone euro, certains pays étant exportateurs, comme l’Allemagne, d’autres importateurs, comme les pays du Sud de l’Europe, les fameux PIIGS.

En France, l’actuel débat sur le taux de change de l’euro est surtout utile à des fins politiques. Le gouvernement a raison de s’inquiéter, au final, de l’absence d’objectifs de taux change en zone euro alors que d’autres pays comme le Japon n’ont aucun scrupule à le faire.

Il n’en demeure pas moins que le positionnement de Paris parait bien opportun. Les indicateurs macroéconomiques qui s’accumulent montrent le profond décrochage de l’économie française, notamment face à l’Allemagne, et il apparait, du jour au lendemain, que le gouvernement ne sera certainement pas en mesure d’atteindre l’objectif de déficit à 3% en 2013 ce qui ne faisait d’ailleurs aucun doute. En ouvrant de nouveau le débat sur le taux de change et la “guerre des devises“, le gouvernement cherche opportunément à se dédouaner des échecs à venir. En toile de fond, il faut comprendre que si la France est aussi dans une telle situation économique, c’est à cause de l’euro fort. Une manière plutôt habile d’accuser l’Europe, la BCE et Bruxelles. On ne peut certainement pas condamner nos responsables politiques actuels puisque tous les précédents gouvernements ont systématiquement su brandir le spectre de Bruxelles pour éviter de porter la responsabilité des défaites de la France.

L’absence de position commune et de leadership en zone euro

La position française n’en demeure pas moins pertinente même si elle a peu de chances de s’imposer face à l’opposition de Berlin, qui juge que l’euro n’est pas sur-évalué, et face à la résistance de la Bundesbank qui joue un rôle central au sein de la BCE. En effet, bien qu’il soit difficile de juger du niveau idéal de l’euro sur le marché des changes, il est évident que la politique monétaire européenne manque de volonté et d’activisme. On ne peut pas vraiment blâmer Mario Draghi qui possède une marge de manoeuvre limitée en raison des traités. Il a déjà fait de son mieux lors de la crise souveraine européenne. L’Europe est encore une fois, au sujet des taux de change, divisée et absente du débat au niveau international. Face au Japon, aux Etats-Unis et aux pays émergents qui se positionnent pour défendre leurs économies, la zone euro est passive. L’absence de leadership et de consensus au niveau de l’euroland se fait encore une fois ressentir.

Une “guerre des devises” à nuancer

Faut-il toutefois considérer que la zone euro a besoin d’unité sur ce sujet? La question est surtout de savoir si la “guerre des devises” a effectivement lieu. Loin d’être face à une manipulation manifeste des taux de change, on assiste plutôt à la défense par certains pays, via l’usage de mesures exceptionnelles de politique monétaire, de leurs objectifs intérieurs, en matière de croissance, de chômage ou d’inflation, comme c’est le cas au Japon, aux Etats-Unis et dans une moindre mesure au Royaume-Uni. Cependant, cette défense des intérêts économiques nationaux peut être mal interprétée par les autres pays. La Corée du Sud, l’Australie ou encore le Brésil s’inquiètent de ces politiques monétaires qui ont pour conséquence néfaste d’entraîner les flux d’argent à des fins spéculatives principalement vers les pays émergents afin de profiter de meilleurs taux de rendement. Les flux de “Hot Money“, comme on appelle ce phénomène en finance, entraînent notamment une hausse de l’inflation dans des pays qui ont déjà des soucis à juguler ce phénomène. La zone euro, même si elle tient à rester à l’écart, ne pourra pas faire l’économie d’une position commune à moins de rester une nouvelle fois spectateur impuissant d’évènements qui auront inévitablement un impact sur notre économie.
 

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