La dernière tentative de la Réserve Fédérale pour redonner confiance aux investisseurs n’aura pas fait long feu. En effet, en ce vendredi, le dollar se stabilise aux alentours des 1,58 euros, soit à un niveau très proche de ses derniers records.
Le problème pour la Réserve Fédérale, en dépit de sa bonne volonté, c’est qu’elle ne peut pas lutter contre les indicateurs pessimistes de la conjoncture américaine. Et ces derniers s’accumulent au fil des semaines. Le dernier en date, l’indice Help Wanted du Conference Board, destiné à mesurer le volume des annonces de recrutements dans la presse aux Etats-Unis, s’est inscrit à 21 en février 2008 contre 30 il y a un an. Il faudra par ailleurs suivre aujourd’hui la publication de l’indice du sentiment des consommateurs de l’université du Michigan ainsi que les revenus et dépenses des ménages en février. Sans surprise, ces chiffres ne devraient pas permettre au dollar un sursaut sur le marché des changes.
Dans ce contexte, la vigueur de la monnaie unique européenne ne cesse d’inquiéter les responsables politiques de la zone euro. Lors de son passage à Londres, le président Sarkozy s’est rallié à ses collègues en dénonçant l’euro fort et ses conséquences négatives.
Alors que Bruxelles a révisé à la baisse ses prévisions de croissance de la zone euro pour 2008, à environ 1,8% au lieu de 2,2% , les responsables de la BCE ont rappelé le risque de pression inflationniste ne laissant ainsi pas entrevoir de baisse du taux dans l’immédiat, et donc de baisse de l’euro sur le Forex.