L’eurusd s’affiche en net repli à midi en Europe, à 1.4269, alors que les inquiétudes au sujet de la Grèce ont ressurgi brutalement hier soir et que les indicateurs économiques européens sont en berne.
Scénario du jour
Si l’eurusd a oscillé dans une bande de fluctuation comprise entre 1.4355 et 1.4469 hier, aujourd’hui, nous envisageons une tendance très clairement baissière pour le cross qui devrait l’amener à évoluer entre 1.4300 et 1.4200 pendant la majeure partie de la séance. En cas de rupture du niveau de 1.4200, c’est une baisse à 1.4100 qui est envisageable, tout dépendra en fait des indicateurs macroéconomiques attendus cet après-midi.
Après les mauvais chiffres de l’enquête ADP hier, les investisseurs regarderont avec beaucoup d’attention cet après-midi la publication des revendications d’allocation chômage aux Etats-Unis à 14H30 et surtout à 16H30 la publication de l’ISM qui est attendu sous le seuil de 50, ce qui signifie qu’il y a contraction de l’activité. Les signes sont de plus en plus clairs concernant une probable récession.
Si nous restons short cet après-midi sur l’eurusd, il ne faut pas exclure un repli sur les valeurs refuge du fait de la multiplication d’indicateurs pessimistes ce qui pourrait accentuer encore plus brutalement nos prévisions.
Point sur les fondamentaux
Indicateurs en berne mais surtout nouvelles craintes concernant la Grèce ont rythme la séance d’hier. En effet, selon la commission de contrôle du budget, la dynamique de la dette grecque est “hors de contrôle” et les dérapages par rapport aux objectifs de réduction du déficit risquent d’annuler les bénéfices du nouveau plan de sauvetage mis en place conjointement par le FMI et l’UE. De plus en plus d’experts envisagent désormais clairement une sortie de la zone euro pour la Grèce afin de sortir de la charnière. Suite à ces informations, le FMI et l’UE n’ont pas fait de commentaires mais il semble désormais clair que le problème grec est insoluble.
Autre source d’inquiétude pour les marchés financiers mondiaux, les chiffres de la croissance dans la zone euro où une contraction de l’activité n’est désormais pas à exclure pour certains pays. L’euro a accentué sa tendance baissière après la publication ce matin des indices PMI. Ainsi, le secteur manufacturier allemand a ralenti en août à son plus bas depuis près de deux ans, à 50.9. Pire, en France, le secteur manufacturier a subi le mois dernier sa première contraction depuis deux ans, avec un indice sortant à 49.1.
Hors zone euro, la situation n’est pas mieux puisque l’industrie britannique est aussi en berne avec un indice PMI ressortant à 49.0, principalement en raison d’une baisse des commandes à l’exportation.
Dans ce contexte, c’est clairement une nouvelle crise qui s’annonce pour l’économie mondiale, qui devrait de nouveau avantager les valeurs refuge comme lors des pires moments des années 2007 et 2008.