La Californie est le huitième Etat le plus riche de la planète et, en dépit de cette richesse, le parlement a été incapable de voter un budget équilibré, ce qui a obligé le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, a déclaré l’urgence budgétaire. L’Etat risque désormais de voir sa note de crédit de nouveau abaissée par les agences de notation, ce qui augmenterait automatiquement le coût de ses emprunts. Surtout, cette mauvaise nouvelle pourrait peser sur le taux de change du dollar. Paradoxalement, celle-ci pourrait accentuer l’aversion pour le risque sur le marché des changes, profitant au dollar du fait de son statut de valeur refuge. De même, les chiffres américains de l’emploi, qui sont attendus dans l’après midi, pourraient, s’ils sont mauvais, permettre au dollar de remonter face aux autres devises.
Avant la décision de la Banque Centrale Européenne, le dollar regagnait quelques fractions face à la monnaie unique européenne, cette dernière ayant été plombée par la publication des prix à la production et du taux de chômage dans la zone euro. Suivant la courbe des prix à la consommation qui ont baissé en juin, les prix à la production ont de nouveau baissé d’avril à mai de 0,2%. Selon les économistes, cette situation devrait perdurer encore pendant quelques mois. Comme prévu par les experts et en dépit de l’appel de l’OCDE, la Banque Centrale Européenne a décidé aujourd’hui de laisser ses taux inchangés à 1%. Francfort semble vouloir attendre et voir si une infusion massive de crédit dans le système bancaire va aider la zone euro à sortir des difficultés. Enfin, les acteurs du marché des changes attendent également le discours de Jean Claude Trichet qui devrait aiguiller les achats sur le forex.