Le marché des changes ne sait plus vraiment où donner de la tête. En effet, il semblerait que les hésitations soient fortes chez la plupart des investisseurs. Alors que le dollar reprenait de l’entrain hier face à l’euro, certains analystes pronostiquant déjà qu’il pourrait prochainement franchir un seuil de résistance majeur, constituant alors un puissant signal d’achat pour les cambistes, l’aversion pour le risque semble avoir soudainement diminué en milieu d’échanges européens, permettant à la monnaie unique européenne de reprendre le dessus.
Pourtant, les indicateurs sont là. En effet, alors que de nombreux économistes commencent à discerner des signes de stabilisation de la première puissance économique mondiale, les nuages s’accumulent toujours un peu plus sur la zone euro.
Ainsi, d’après certains analystes, le début de redressement de l’indice ISM, l’amélioration des commandes à l’industrie et une apparente stabilisation du marché immobilier outre-atlantique jouent en faveur du dollar, certains voyant dans ces bonnes nouvelles les signes d’une reprise plus tôt que prévu de la croissance économique aux Etats-Unis.
A l’inverse, la zone euro, en dépit de la hausse de la devise européenne aujourd’hui, s’enfonce toujours un peu plus dans la crise. En effet, la dernière mauvaise nouvelle en date est la baisse de la note de la dette souveraine de l’Irlande à long terme par l’agence de notation financière Fitch en raison de la dégradation de ses finances publiques et de l’accentuation de la récession.
Enfin, comme prévu, la Banque d’Angleterre a décidé aujourd’hui de laisse ses taux inchangés à 0,5%. Selon certains analystes du marché des devises, des signes pourraient laisser penser, au regard des dernières semaines, que la récession est en train de diminuer d’intensité outre manche. La décision de la Banque d’Angleterre a évidemment eu un impact extrêmement limité sur le taux de change de la livre sterling lors de la séance d’aujourd’hui.