La monnaie des 17 a ouvert relativement stable après un week-end essentiellement marqué par le G20 Finances, à 1.3885 à 10h30, heure française.
Scénario EURUSD du jour:
Incontestablement, une forte volatilité est à prévoir sur l’EURUSD au moins jusqu’au prochain sommet européen qui est prévu le 23 octobre prochain. C’est à ce moment là que les européens devraient présenter un plan complet, fiable et crédible aux marchés pour surmonter la crise actuelle qui n’est, comme nous l’avons toujours souligné dans ces colonnes, que la conséquence immédiate de la crise de 2007/2008.
Dans l’immédiat, nous sommes dans une optique haussière qui semble être confirmée par la bonne tenue des indices européens. Un test de la zone 1.3886-1.3940 semble probable dans les 48 prochaines heures. Points d’entrée à prendre en considération selon nos analystes: 1.3832 et 1.3801 si baisse il doit y avoir au préalable. Comme souvent, et puisque nous ne pensons pas que l’EURUSD soit en mesure de franchir le cap de 1.40, nous envisageons, une fois le test de 1.3940 effectué une correction baissière.
Données macroéconomiques EURUSD du jour:
C’est un après-midi sous le signe des Etats-Unis qui s’annoncent avec, à 14h30, l’indice Empire Manufacturing américain qui est attendu à -4.0 puis, à 15h15, la production industrielle qui est prévue à 0.2%, soit stable. Ces indicateurs sont importants pour avoir une bonne compréhension de l’activité économique outre-Atlantique mais devraient, une fois n’est pas coutume, avoir que peu d’influence sur le cours de l’EURUSD. Depuis l’été, ce sont les décisions politiques et les nouvelles venant tout droit d’Europe qui ont plus tendance à influer sur les paires majeures du marché Forex.
Point sur les fondamentaux EURUSD:
Aucune déclaration majeure ce matin mais un week-end fort en émotions pour les cambistes avec le G20 Finance et ses retombées. Cette réunion internationale de premier plan n’avait pas pour objectif d’aboutir à des décisions mais, simplement, de préparer le terrain pour les chefs d’Etat et de gouvernement qui se réuniront début novembre à Cannes. Plusieurs sujets à l’ordre du jour furent évoqués dont un renforcement de la capacité de prêts du Fonds Monétaire International, avec l’aide des BRICs, un éventuel réaménagement des traités européens, prôné par Jean Claude Trichet, les moyens de recapitaliser les banques européennes ou encore le FESF et ses objectifs.
Des discussions denses et décisives alors que les marchés financiers ne peuvent plus se contenter de la traditionnelle photo de famille et du communiqué final, sans envergure.
De nombreux points de litige existent encore, notamment entre Paris et Berlin, qui doivent impérativement être surmontés d’ici au 23 octobre, date à laquelle l’Europe devrait fournir des réponses cruciales pour surmonter la crise actuelle. L’optimisme est de rigueur, même parmi nos analystes, car les politiques ne peuvent plus se contenter de solutions transitoires.
Maintenant que l’élargissement du FESF a été approuvé, l’aide à la Grèce devrait être versée prochainement, début novembre. Une fois le problème grec résolu, ce qui inclut d’évoquer les pertes à subir pour les créanciers, qui pourraient être de l’ordre de 60%, le deuxième chantier crucial reste la recapitalisation des banques européennes. Cette recapitalisation passera-t-elle par le FESF ou pas?
A terme, l’Europe et ses dirigeants ont pour devoir de résoudre la crise sociale, qui est notamment mise en lumière par le mouvement des indignés, soutenu par le prochain gouverneur de la BCE, en redémarrant la croissance et réduisant le chômage, tout en réussissant à réduire les dépenses. Un défi que de nombreux pays européens n’arriveront sûrement pas à surmonter.