Le gouverneur Oddsson s’était adressé directement à Timothy Geithner, qui était à l’époque président de la Fed de New York. En pleine crise systémique dans le pays, alors que les trois principales banques nationales sont en train de sombrer tel le Titanic, l’Islande n’a d’autre recours que de se tourner vers ses alliés. Les américains ont notamment toujours été très proches de l’île en raison du maintien d’une base militaire très importante sur le territoire, dont l’intérêt stratégique a été réduit avec la disparition de l’URSS.
En tout cas, dans les jours qui ont suivi le refus à l’Islande, Washington n’a pas hésiter à ouvrir des lignes de crédit temporaires entre la Fed et les banques centrales de divers pays partenaires, notamment celles du Danemark, de Singapour, du Mexique, du Brésil ou encore de Nouvelle-Zélande. Au total, ce sont plusieurs centaines de milliards de dollars qui ont été prêtés à ces pays. Mais pas à l’Islande…