Banque centrale du Canada, Mercredi 13 juillet 2016
La dernière fois que la BoC s’est exprimée, c’était fin mai. A l’époque, elle était relativement optimiste quant à la croissance du pays mais restait inquiète à propos du marché du logement. Le ton global de la déclaration était donc assez neutre et il indiquait que la banque centrale du Canada n’était pas pressée de réduire ses taux d’interet.
Depuis, la Grande-Bretagne a voté en faveur de la sortie du pays de l’UE et avec cela, la reprise de l’économie mondiale a, à nouveau, était ébranlée. Les prix du pétrole sont revenus à leurs niveaux d’il y a deux mois et les derniers rapports économiques n’ont pas été géniaux. Les derniers chiffres de l’emploi ont, par exemple, montré que l’embauche à plein temps avait chuté et que le taux de participation était en baisse pour le troisième mois d’affilée.
Avec de telles perspectives, peut-être sera t’il temps pour la BoC de presser la gâchette et de baisse ses taux d’intérêt. Ceci étant dit, les analystes s’attendent à ce que le gouverneur Poloz maintienne les taux à 0,5% en attendant de voir le positionnement des autres banques centrales par rapport aux retombées du brexit. Une surprise n’est, cependant, pas à exclure.
Banque centrale d’Angleterre, Jeudi 14 juillet 2016
Attachez vos ceintures, jeudi à midi GMT, la banque centrale d’Angleterre fera sa première déclaration de politique monétaire depuis que le pays a voté pour sa sortie de l’UE !
Lors de la dernière réunion, la BoE avait mis en garde contre le risque que représentait un brexit pour l’économie du Royaume-Uni. Elle avait indiqué qu’un vote en faveur de la sortie défierait la capacité de la banque centrale à maintenir une inflation stable alors qu’elle tente de stimuler la production et l’emploi. Depuis, la sortie a été entérinée et la livre sterling a perdu environ 12% de sa valeur par rapport au dollar. Cependant, Carney, le gouverneur de la BoE a affirmé qu’il avait pris toutes les mesures nécessaires pour préparer l’éventuel brexit. Le pays a effectivement débloqué 150 billions de livres pour les banques du Royaume-Uni.
Jeudi, la BoE devrait réduire ses taux d’intérêt de 0,5% à 0,25%. Ce sera probablement la première baisse depuis mars 2009. La banque centrale d’Angleterre ne devrait, cependant, pas faire de grosses annonces pour le moment car elle manque de recul sur les conséquences réelles du brexit.
Sur le marché des changes, la livre pourrait chuter encore davantage en cas de baisse des taux. A l’inverse si la BoE observe un statu quo alors la devise britannique pourrait grimper par rapport à ses homologues forex et refaire, ainsi, une partie de son retard.