La Banque d’Angleterre a opté sans surprise pour le statut quo ne provoquant pas de turbulences sur la livre sterling. En revanche, le statut quo privilégié par la BCE, mais accompagné de commentaires sur une possible hausse par Jean-Claude Trichet, a conduit à des achats massifs de l’euro.
Cependant, la chute de la production industrielle, des exportations et des ventes de détail en Allemagne en novembre ont accentué les inquiétudes concernant la croissance de la zone euro. En cas de ralentissement, la BCE se verrait contrainte d’abandonner sa rhétorique sur la hausse de l’inflation ce qui mettrait de la pression sur l’euro.
A rebours de la stratégie de la BCE, le président de la FED a laissé entrevoir jeudi une prochaine baisse des taux directeurs, la quatrième depuis septembre 2007, et d’une dimension supérieure aux deux précédentes, probablement d’un quart de point. Réfutant les prémices annoncées d’une récession, il a expliqué son choix par le souci de freiner le ralentissement de la croissance sur fond de flambée du pétrole, de baisse des marchés des actions et de crise des subprimes. L’annonce de Ben Bernanke a provoqué une nouvelle vague d’achat de 1,4750 à 1,4810 hier.