L’annonce de la nationalisation de la banque Northen Rock, institution considérablement ébranlée par la crise des subprimes, a contribué à la baisse de la livre sterling sur le marché des changes. Depuis le début de l’année, l’état de l’économie britannique, bien que considérée comme moins touchée que l’Italie ou l’Allemagne par la crise financière, inquiète les marchés.
Les analystes de JP Morgan, en s’appuyant sur le rapport publié par la Banque d’Angleterre à propos de l’inflation, ont tenté d’éclaircir de nouveau la situation.
Ce rapport indique une baisse de la croissance à 1,25%, pour le scénario le plus pessimiste, contre 2% précédemment. L’inflation devrait par ailleurs évoluer aux alentours de 3%, sachant qu’elle devrait augmenter au cours des deux années qui suivent. Ainsi, la marge de manœuvre de la Banque d’Angleterre quant à une possible baisse des taux d’intérêt serait réduite. Enfin, Mervyn King, gouverneur de la Banque d’Angleterre, a mis en garde les ménages britanniques contre une diminution du pouvoir d’achat.
Les analystes de JP Morgan s’opposent au scénario de stagflation imaginé par la Banque d’Angleterre et prônent, au regard d’une inflation élevée, une baisse des taux de la devise anglaise. Ils mettent en garde l’institution anglaise contre une baisse qui viendrait trop tardivement et brutalement ce qui pourrait entraîner un risque de dépréciation non contrôlable de la livre sterling.