Hier soir, avant la clôture du marché des changes, la monnaie de la zone euro a franchit pour la première fois le seuil psychologique de 1,50 dollar. Cette hausse attendue de l’euro s’est poursuivie aujourd’hui, toujours au dessus de la barre des 1,50. En milieu de matinée, l’euro a encore grimpé face à la devise américaine de 0,4%, la parité s’établissant à 1,505 dollar pour un euro, soit son niveau le plus haut depuis le lancement de la monnaie unique en 1999.
Cette dégringolade du dollar, bien que prévue et sans doute inévitable, fut la conséquence directe des commentaires effectués par le vice-président de la Réserve Fédérale, Donald Kohn, hier en fin d’après-midi. En effet, il a annoncé que les problèmes du marché de l’immobilier n’étaient pas terminés et qu’il ne s’attendait pas à une reprise économique dans l’immédiat.
La chute du dollar devrait se poursuivre les jours qui viennent mais il faudra néanmoins rester attentif au discours de Ben Bernanke devant le Congrès. Les cambistes s’attendent à une nouvelle baisse des taux lors de la prochaine réunion du comité de politique monétaire prévue les 20 et 21 mars prochains.
L’annonce mardi d’une forte dégradation de la confiance des consommateurs et l’affirmation par Donald Kohn selon laquelle la Fed restait pour le moment focalisée sur la croissance en cette période de « conjoncture difficile » vont sans équivoque dans le sens d’une poursuite de l’assouplissement.