La zone euro est devenue, à la faveur du repli continuel du dollar, la première économie mondiale, d’après une étude de la banque d’affaires Goldman Sachs.
En effet, en 2007, le produit intérieur brut de la zone euro était de 8 873 milliards d’euros, alors que celui des Etats-Unis était de 13 843 milliards de dollars.
A partir d’une euro supérieur à 1,56 dollar, l’économie de la zone euro devient plus importante que celle de son homologue américaine. Cependant, bien que cette annonce puisse être retentissante, elle reflète en réalité simplement l’actuelle surévaluation de la monnaie unique européenne bien plus qu’elle n’est la traduction d’une différence de dynamisme des deux économies.
Par ailleurs, après l’affaire Carlyle, la crise des subprimes ne finit pas de faire des victimes. Vendredi dernier, face aux difficultés financières de Bear Stearns qui a enregistré en 2007 une chute de 89% de son bénéfice net, la Réserve Fédérale de New York et la banque commerciale JPMorgan Chase ont annoncé qu’elles allaient apporter des liquidités à la banque d’affaires afin de la sauver de la faillite.
Alors que l’euro se négociait à 1,5688 dollar à la clôture des marchés des changes vendredi, les dirigeants européens, dont Romano Prodi, ne cessent d’exprimer leurs inquiétudes face à une appréciation incontrôlée de l’euro qui, bien qu’elle permette d’alléger la facture pétrolière, pèse en même temps sur les exportations. Cette inquiétude montre à quel point les dirigeants politiques sont démunis face à l’appréciation de l’euro sur le marché des changes.