Ce matin, à l’ouverture des marchés européens, la monnaie unique européenne a poursuivi la hausse d’hier, frôlant les 1,58 dollar. Hier, l’euro a profité de la publication du baromètre de l’institut IFO mesurant le moral des patrons de la première économie de l’Union Européenne. L’indicateur est ressorti en hausse à 104,8 points ce qui semble confirmer les propos de Jean-Claude Trichet lors de sa dernière intervention.
Ce dernier s’est en effet dit confiant sur la stratégie adoptée par la Banque Centrale Européenne, c’est-à-dire une stagnation des taux d’intérêt. Il a par ailleurs laissé entendre que lors de la prochaine réunion du Comité de politique monétaire, aucune baisse des taux ne devrait être adoptée en raison des pressions inflationnistes. Dans ce contexte, l’euro devrait poursuivre sa hausse face au dollar sur le marché des changes.
La devise américaine est de son côté plombée par la baisse des commandes de biens durables et des ventes de logements neufs pour février. Les prévisions tablent sur une baisse de 50 points de base du taux de la Fed le mois prochain, établissant le taux à 1,75%. Cependant, la Fed pourrait réserver des surprises, comme ce fut le cas ce mois-ci.
Par ailleurs, déjà évoquée dans ces colonnes hier, la situation de l’Islande se détériore considérablement sous l’effet de la crise financière. Afin de limiter son impact, la banque centrale a relevé son taux de 1,25% dans l’espoir d’attirer de nouveau les investisseurs. Pays dont la balance commerciale est structurellement déficitaire, l’Islande doit attirer les capitaux étrangers afin de combler ce déficit en pratiquant une politique de taux élevés. Mais, les doutes n’ont cessé d’enfler sur la qualité du système bancaire islandais depuis le début de la crise, faisant fuir les investisseurs, et ralentir l’économie d’un des membres les plus prospères de l’OCDE.