Hier, la livre sterling a atteint un nouveau record historique face à la monnaie unique européenne sur le marché des changes en frôlant le seuil de 80 pence pour un euro.
Cette baisse de la devise anglaise est le résultat direct de la publication des chiffres officiels de l’inflation dans la zone euro, inflation s’établissant à 3,5% sur un an en mars, soit un nouveau record après celui de février.
Une telle inflation devrait sans surprise ne pas inciter la BCE à baisser ses taux lors de sa prochaine réunion sachant qu’elle dépasse largement l’objectif de 2% fixé par l’institution.
A l’inverse, le Royaume-Uni, qui connaît une situation de ralentissement économique conjuguée à une inflation grimpante, devrait prendre la décision de baisser son taux directeur lors de sa prochaine réunion. En effet, la Banque d’Angleterre n’a pas d’autre solution en main pour lutter contre la crise économique à un moment où les dernières statistiques, telles que celles de la productivité pour le dernier trimestre 2007, confirment un net ralentissement.
Par ailleurs, du côté américain, bien que la crise ne soit pas finie, les leçons commencent à être tirées afin d’éviter qu’une crise similaire ne puisse se produire dans le futur. La mesure phare proposée par le secrétaire au Trésor, Henry Paulson, est d’élargir considérablement les pouvoirs de la Fed en lui permettant notamment de surveiller les marchés financiers.
Reste maintenant à résorber la crise actuelle, tâche qui ne devrait pas s’avérer aisée.