Hier, l’euro a enregistré un léger reflux face à la devise américaine car certains cambistes, en dépit des mauvais chiffres de l’emploi publiés vendredi dernier, ont décidé de parier sur une reprise de l’économie américaine. Le retour du goût du risque a bien sûr pesé sur le yen et le franc suisse comme il fallait l’attendre.
Néanmoins, bien que le dollar ait regagné un peu de terrain, il reste fragile ce qui laisse à penser que la Réserve Fédérale va baisser son taux une nouvelle fois. Certains analystes anticipent une diminution de 0,75% ce qui établirait le taux à 1,50%. La situation actuelle de la Réserve Fédérale s’avère extrêmement tendue. En effet, dans le but d’enrayer la crise financière, elle a déjà engagé plus de la moitié des 700 milliards de dollars de bons du trésor qui figurent à son bilan sans pour autant parvenir à redresser l’économie. Certains analystes prédisent alors qu’elle pourrait être tentée de faire appel implicitement à ses homologues des autres banques centrales.
Au-delà d’un regain de l’appétit pour le risque, le yen est plombé par l’état de l’économie japonaise. Bien qu’un nouveau gouverneur a finalement été nommé à la tête de la Banque du Japon, le yen n’a pas regagné du terrain face aux autres devises. Cela s’explique principalement par l’impossibilité de la classe politique à prendre les mesures qui s’imposent.
Enfin, la livre sterling, stable face à l’euro et en baisse face au dollar, devrait subir les contre coups d’une baisse d’un quart de point du taux de la Banque d’Angleterre ce jeudi.