La monnaie unique européenne a connu hier un très net recul face aux autres devises internationales alors qu’elle avait battu un nouveau record mardi, dépassant pour la première fois depuis son lancement en 1999 le seuil de 1,60 dollar sur le marché des changes.
Les perspectives d’un ralentissement de l’économie de la zone euro ont fait chuter brutalement l’euro sous la barre de 1,57 dollar.
Le dollar a d’abord profité de la chute de l’indice IFO, chute certes, mais laissant augurer néanmoins des perspectives positives puisque l’indice est toujours supérieur à 100. Cependant, les traders n’ont pas interprété cette chute de la même manière. Ils ont considéré qu’elle était révélatrice des limites de la résistance de l’économie allemande ce qui a eu pour effet de sanctionner l’euro sur le Forex.
La devise américaine a également repris de la vigueur grâce à l’annonce d’une baisse conséquente des demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux Etats-Unis la semaine dernière et à une baisse moins marquée des commandes de biens durables en mars qu’en février.
Dans un tel contexte, les cambistes estiment que la Fed pourrait, contrairement aux attentes du marché, ne pas procéder à une baisse des taux lors de sa réunion la semaine prochaine.
En revanche, en raison de la hausse de l’inflation qui a atteint son plus haut niveau depuis 10 ans, la Banque du Japon devrait enfin relever son taux, ce qui représente une excellente nouvelle pour les épargnants japonais et pour l’économie du pays.