La hausse du baril de pétrole commence très clairement à peser sur le cours des principales devises sur le marché des changes.
Cette hausse affecte tout particulièrement la devise américaine qui a considérablement cédé du terrain la semaine dernière face au dollar canadien et se situait à son plus bas niveau depuis 25 ans face au dollar australien.
D’après les analystes, les devises européennes, en particulier la monnaie unique européenne, et le dollar australien devrait être les grands bénéficiaires de la chute du dollar suite à la hausse vertigineuse des prix du pétrole depuis quelques semaines.
Cette hausse de l’euro et du dollar australien sur le marché des changes devrait être renforcée par la politique des banques centrales dans ces deux zones. En effet, la Banque centrale Australienne, à l’instar de la BCE, surveille de très près les chiffres de l’inflation en raison de l’accroissement des exportations en direction des pays producteurs de pétrole et des marchés émergents.
Au demeurant, comme l’ont prouvé les derniers chiffres, la zone euro semble plutôt bien résister à la crise actuelle ce qui pourrait permettre à la BCE de maintenir ses taux inchangés afin de lutter contre l’inflation.
A l’inverse, la Fed doit faire face à une situation délicate qui mêle augmentation du risque inflationniste et chute de la croissance. La publication jeudi et vendredi de la deuxième estimation du PIB outre atlantique pour le premier trimestre et les revenus et dépenses des ménages aux Etats-Unis en avril devraient confirmer la morosité des ménages américains et le ralentissement de la croissance.