Ca ne constitue pas une surprise majeure puisque nous l’évoquions déjà dans ces lignes depuis une quinzaine de jours mais la tonalité constitue néanmoins un revirement de la part de Ben Bernanke.
Lors de la conférence à laquelle il assistait hier à Barcelone, Ben Bernanke a confirmé que la Réserve Fédérale n’envisageait pas de baisser le loyer de l’argent lors de sa prochaine réunion. En effet, il a justifié sa décision en soulignant que, selon lui, le taux directeur à 2% de la Fed semblait parfaitement adapté à la situation actuelle de l’économie américaine.
Cependant, le ton adopté a pu surprendre les commentateurs. En effet, Ben Bernanke a exprimé sans ombrage, et « en des termes inhabituellement clairs » pour reprendre la formule de l’AFP, ses préoccupations concernant la baisse du dollar sur le Forex et les pressions inflationnistes qui pèsent actuellement sur l’économie américaine.
Sous l’effet du discours de Ben Bernanke et des signes de plus en plus évident de détérioration de l’économie de la zone euro, le dollar s’est inscrit en hausse en ce début de journée face à la monnaie unique européenne et à la livre sterling.
Concernant la devise britannique, elle poursuit toujours sa baisse face aux principales devises sous l’effet des mauvais chiffres des approbations de crédits immobiliers. La situation économique outre manche s’est dégradée à un tel point que la Banque d’Angleterre, lors de sa réunion de jeudi, pourrait annoncer une baisse des taux tout en restant attentive aux pressions inflationnistes.
Le même jour, la BCE devrait à son tour se prononcer mais aucun changement de politique monétaire n’est attendu à ce jour.