Après une nouvelle hausse spectaculaire du prix du baril de pétrole à New York et les mauvais chiffres de l’emploi vendredi, le dollar s’affichait ce matin convalescent sur le marché des changes face aux principales devises.
L’annonce d’une éventuelle hausse des taux de la BCE par Jean Claude Trichet et l’allemand Axel Weber a ravivé les craintes de nombreux responsables américains qui craignent qu’une telle hausse ne ruine les efforts réalisés par la BCE et la Fed pour mettre un seuil de support sous le cours du dollar.
En effet, la BCE, qui voit poindre une inflation à 4%, entend endiguer le plus rapidement le phénomène. Cette attitude volontariste a soutenu la monnaie unique européenne sur le marché des changes en la propulsant au dessus du seuil de 1,58 dollar.
Après les bons chiffres du commerce extérieur allemand, les traders attendent aujourd’hui avec impatience le rapport de la BCE concernant la situation économique dans la zone euro qui devrait confirmer les soupçons de remontée des taux.
En revanche, le dollar pourrait connaître des mouvements importants demain en raison du discours de Ben Bernanke concernant l’inflation. Alors que la crise financière n’est toujours pas réglée, comme le prouve les déboires de Lehman Brothers, l’inflation fait une entrée fracassante dans le pays économique américain ce qui devrait obliger la Fed à revoir sa copie.
Enfin, la livre sterling s’affiche toujours affaibli sur le marché des changes en dépit d’un léger rebond face à la monnaie unique européenne en matinée. L’annonce d’une hausse de 8,9% sur un an au mois de mai des prix à la production n’est pas faite pour redonner confiance. Alors que la Banque d’Angleterre avait opté pour le statu quo la semaine dernière, elle pourrait être amenée à changer d’attitude lors de sa prochaine réunion.