Alors que la devise nippone est toujours en bonne santé face au dollar et à la monnaie unique européenne sur le marché des changes, le Japon s’engouffre progressivement dans la crise.
En effet, la publication ce matin de l’indice Tankan de confiance des grandes entreprises manufacturières au Japon a reculé de six points pour le mois de juin, en s’établissant à + 5 contre + 11 en mars. Il s’agit de la troisième baisse d’affilée de cet indicateur trimestriel qui vient d’atteindre désormais son plus mauvais niveau depuis septembre 2003.
En effet, comme l’a souligné la Banque du Japon, le contexte international et la déprime actuelle sur les marchés boursiers pèsent lourdement sur la santé de l’économie nippone mais épargnent pour l’instant le yen, valeur de refuge par excellence en temps d’incertitude.
En baisse face au yen, au franc suisse et à la livre sterling, l’euro s’affiche aujourd’hui néanmoins stable face à la devise américaine sur le marché des changes. Le marché est dans l’attente de la hausse des taux de la BCE jeudi, ce qui explique la volatilité du cours des devises.
La hausse est devenue désormais une certitude, suite à la publication d’un nouveau record d’inflation dans la zone euro hier. En effet, après avoir atteint 3,7% au mois de mai, l’inflation s’est établie en juin à 4%, légèrement au dessus du niveau prévu par les économistes.
En ce mardi matin, la monnaie unique européenne fut soutenue par la baisse un peu moins forte que prévu de l’indice des directeurs d’achats dans le secteur manufacturier de la zone euro.
Concernant le dollar, les investisseurs attendront avec impatience cet après midi la publication de deux statistiques, les dépenses de construction en mai et l’indice ISM d’activité industrielle. La présentation cet après midi par le directeur général du FMI d’une étude sur l’impact macroéconomique de l’inflation devrait également créer du mouvement sur le marché des devises.