La devise américaine a connu un léger sursaut hier sur le marché des devises à la faveur des propos d’un responsable de la Réserve Fédérale, évoquant l’inévitabilité d’une hausse des taux outre-atlantique. En effet, Charles Plosser, président de la Réserve Fédérale de Philadelphie, a affirmé dans un discours qu’il voterait en faveur d’un durcissement monétaire lors de la réunion du comité de politique monétaire le 5 août prochain.
Grâce à la baisse importante des cours du baril de pétrole, qui a perdu plus de 20 dollars depuis le 11 juillet, les craintes sur la croissance pourrait se dissiper quelque peu, déliant les mains de la Fed et lui permettant de s’attaquer à l’inflation qui, d’après les dernières prévisions, devrait s’inscrire entre 3,8% et 4,2% cette année.
Cependant, il faut savoir qu’une forte résistance existe encore parmi le comité de politique monétaire et que Charles Plosser est connu depuis longtemps pour faire parti des tenants de la lutte contre l’inflation. Par conséquent, l’impact sur le moyen terme de ces propos est à mesurer.
Toutefois, grâce à cet effet d’annonce, le dollar s’était inscrit en hausse face aux principales devises, tendance qu’il poursuit en ce mercredi matin, en restant notamment plutôt stable face à la monnaie de la zone euro.
Enfin, en ce qui concerne la couronne tchèque, dont nous avions déjà parlé plus tôt dans la semaine après avoir battu un nouveau record face à l’euro et au dollar, le gouverneur de la banque centrale, Zdenek Tuma, a évoqué hier l’éventualité d’une possible baisse en août du taux directeur afin de juguler le renforcement de la devise tchèque sur le marché des changes qui pénalise le tourisme et les exportations et inquiète fortement les milieux d’affaires. Suite à cette annonce, la couronne tchèque a, pour la première fois depuis des semaines, décroché de ses sommets.