La devise américaine ne devrait pas connaître un sursaut de si tôt. En effet, la perspective d’un relèvement des taux largement prodiguée par Charles Plosser semble bien loin. A contrario, le président de la banque de réserve de Minneapolis, Gary Stern, a estimé que la faiblesse de l’économie américaine devrait encore durer quelques semestres ce qui ne devrait pas rassurer les investisseurs et encore moins plaider pour un relèvement monétaire.
De tels propos seront évidemment mis en parallèle avec l’indice de confiance des consommateurs américains qui est attendu à 16 heures GMT aujourd’hui. Prévoyant l’accumulation de mauvaises cette semaine pour le dollar, certains analystes du marché des changes anticipent déjà une évolution du dollar au dessus de 1,57. Il devrait selon eux frôler 1,58.
Pour le moment, le dollar est néanmoins soutenu sur le Forex par l’activisme des autorités américaines qui ont annoncé hier le développement par le Trésor des « covered bonds » destinés à tenter d’augmenter et de fluidifier le marché du crédit hypothécaire, durement touché par les conséquences de la crise des subprimes. Les principales banques américaines, notamment JPMorgan Chase, Citigroup et Bank of America ont affirmé dans un communiqué qu’elles vont se joindre à l’initiative très rapidement.
Par ailleurs, le dollar profite pour le moment des incertitudes concernant la monnaie unique européenne sur le marché des devises. En effet, la zone euro commence sérieusement à s’engouffrer dans la crise économique avec une inflation qui s’annonce en hausse en Allemagne et la chute du moral des consommateurs français qui a atteint son plus bas niveau depuis vingt ans. Dans un tel contexte, les investisseurs du marché des changes ne savent pas vraiment à quel sein se vouer et spéculent toujours sur l’action de la Banque Centrale Européenne pour remettre les compteurs dans le vert.