Certes, la monnaie unique européenne se maintient envers et contre tout sur le marché des changes. Excepté quelques fluctuations du cours de l’euro, la devise de la zone euro se maintient plutôt bien, notamment face au dollar, vu la dégradation de la situation économique.
Au début de semaine, les acteurs du marché des changes s’attendaient globalement à une mauvaise semaine pour le dollar mais il n’en fut rien. Alors que les spéculations demeurent quant à l’économie américaine, la résistance de la devise américaine sur le marché des changes impressionne. Bien que le président de la réserve de Mineapolis ait rappelé qu’il fallait s’attendre à sentir les effets de la crise des subprimes durant quelques semestres encore, Wall Street affiche sa confiance dans la résistance de l’économie américaine.
Bien que les mauvais indicateurs se sont succédés cette semaine, notamment une poursuite de la destruction d’emplois et une croissance pour le deuxième trimestre moins bonne que prévu, la devise américaine s’est bien maintenue, contredisant les pronostics du début de semaine envisageant le dollar au-delà de 1,58.
D’une part, le dollar fut soutenu largement par l’activisme des autorités américaines qui n’ont pas lésiné cette semaine non plus. En effet, les autorités américaines ont d’abord annoncé que le Trésor allait développer prochainement les « covered bonds » afin d’augmenter et de fluidifier le marché du crédit hypothécaire. Outre cette mesure destinée à surmonter l’impact de la crise des subprimes, la BCE, la Fed et la Banque Nationale Suisse ont également annoncé une action concertée. La Réserve Fédérale devrait étendre jusqu’au 30 janvier 2009 les facilités consenties aux banques d’investissement alors que la BCE va lancer la semaine prochaine des opérations en dollars et que la Banque Nationale Suisse a décidé qu’elle allait mettre des liquidités en dollars à la disposition du marché.
D’autre part, le dollar a surtout habilement profité des mauvaises nouvelles s’accumulant pour l’euro et le dollar australien. L’économie de la zone euro connaît en effet quelques turbulences promptes à attiser la défiance des investisseurs. En effet, l’inflation a connu un rebond important, atteignant 4,1%, ce qui devrait inciter la BCE à conserver ses taux inchangés, alors que la croissance ralentit dangereusement et que des signes d’affaiblissement du marché de l’emploi apparaissent dans la première économie de l’euroland, l’Allemagne.
L’inflation ne sévit pas seulement en Europe mais touche également les pays émergents, comme l’Inde, qui fait face à une inflation record de 12% et à une baisse de la croissance à 8%. Une telle situation a récemment contraint la banque centrale indienne à relever les taux de 50 points de base, pénalisant nettement la devise indienne, la roupie.
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