Depuis vendredi, des rumeurs circulaient dans les milieux d’affaires concernant une éventuelle nationalisation des deux géants du crédit hypothécaire, Freddie Mac et Fannie Mae, qui sont empêtrés dans la crise des subprimes.
Bien qu’il ne s’agit pas formellement d’une nationalisation, les autorités américaines, secrétariat au Trésor et Réserve Fédérale en tête, ont placé sous tutelle les deux organismes qui garantissent à eux deux plus de la moitié des prêts résidentiels américains, pour un montant de près de 5000 milliards de dollars.
Entre avril et juin, les deux sociétés ont perdu à eux deux près de 3,1 milliards de dollars et ont connu leur cours en bourse atteindre un niveau incroyablement bas.
La mise sous tutelle par les autorités n’est pas en soi une surprise puisqu’elles ne pouvaient aucunement laisser ces deux sociétés tombées en faillite en raison du poids qu’elles occupent dans le système de crédit américain.
Le plan formulé par Ben Bernanke et Henry Paulson prévoit l’éviction des dirigeants de Freddie Mac et Fannie Mae dont la gestion est remise en question et l’injection dans les deux sociétés de plus de 100 milliards de dollars.
Alors que l’annonce d’une hausse du chômage à 6,1% de la population active, soit son plus haut niveau depuis cinq ans, avait de nouveau ravivé les craintes d’une récession aux Etats-Unis, l’annonce du sauvetage des géants du crédit hypothécaire devrait être interprété très positivement sur le marché des changes en ce lundi.
Par ailleurs, le dollar devrait profiter encore des propos tenus par Jean Claude Trichet, après la réunion de la BCE, et de la révision à la baisse des perspectives de croissance en France pour 2008 qui ne devraient pas dépasser 1% selon Christine Lagarde.