C’est la question qui taraude la plupart des acteurs de l’économie mondiale après cette avalanche de mauvaises nouvelles en l’espace de quelques jours. Après la faillite de Lehman Brothers, le rachat précipité de l’assureur AIG par les autorités américaines, c’est au tour de la banque britannique HBOS, dont le cours en bourse s’est complètement effondré, d’être la dernière victime de cette nouvelle vague de la crise des subprimes.
Contrairement à l’épisode Northen Rock qui avait attiré les foudres sur le gouvernement travailliste de Gordon Brown, la réaction des autorités et du monde financier fut plus rapide puisqu’un rachat du groupe bancaire a été annoncé ce matin par la Lloyds TSB.
Bien que les autorités, notamment la Fed et le Trésor américain, n’ont pas failli depuis le début de la crise des subprimes, les investisseurs s’inquiètent des surprises à venir d’où la chute considérable des bourses mondiales et du cours du dollar notamment face au yen et à la monnaie unique européenne.
Durant ces dernières semaines, la devise américaine avait profité sur le marché des changes des projecteurs tournés vers la zone euro alors que les prévisions tablent sur une récession de certains pays membres de l’euroland. Depuis, les projecteurs se sont de nouveau tournés sur les Etats-Unis, en proie à une panique financière encore contrôlée. Les investisseurs sont notamment surpris de la rapidité avec laquelle des organismes plus que centenaires parviennent à s’effondrer en l’espace de quelques heures.
Ces inquiétudes sur la stabilité du système financier américain pèsent lourdement sur le taux de change du dollar qui devrait être chahuté dans les jours qui viennent, notamment si la Réserve Fédérale ne donne pas des signes d’assouplissement monétaire.
Entre temps, les banques centrales jouent les pompiers un peu partout. La Banque du Japon est de nouveau intervenue en annonçant aujourd’hui de nouvelles injections de liquidités dans le système.