Henry Paulson s’est évertué durant tout le week-end, sur les principales chaînes de télévision américaines, à rassurer les contribuables américains et les investisseurs sur le plan de sauvetage de Wall Street proposé en fin de semaine dernière.
Les nombreuses inconnues qui demeurent au sujet du plan d’aide des banques américaines qui consiste à racheter les créances douteuses de Wall Street n’a pas favorisé le cours du dollar sur le marché des changes, qui s’est affiché en baisse ce lundi matin face au yen et à la monnaie unique européenne.
En fait, les investisseurs du marché des devises restent sceptiques sur le montant total du plan et sur ses conséquences sur les finances de l’Etat fédéral.
D’après Henry Paulson, cet ambitieux plan devrait coûter moins de 700 milliards de dollars et devrait être adopté sous la pression par le Congrès américain d’ici à la fin de la semaine. Cependant, certaines voix se sont élevées pour contre dire les chiffres avancés par le Trésor américain. Le sénateur américain Richard Shelby (ci-contre) a notamment affirmé que ce plan devrait coûter au contribuable américain plus de 1000 milliards de dollars. Certains analystes estiment que le coût du plan de sauvetage des banques américaines devrait rivaliser avec le coût de la guerre en Iraq.
Enfin, les cambistes s’inquiètent fortement de l’impact du plan sur les finances de l’Etat fédéral. Ce plan devrait entre autres pousser la limite de la dette publique à 11 300 milliards de dollars contre 10 600 milliards de dollars auparavant. De plus, la dette américaine devrait passer à 72% du PIB contre 67% actuellement.
Selon certains analystes, un tel bond de la dette fédérale pourrait pousser les responsables à jouer la carte d’une inflation élevée afin d’alléger le fardeau de la dette mais ce qui se répercuterait alors sur le taux de change du dollar sur le marché des devises.