Nous vous avions déjà averti, dans un article précédant, des risques pesant sur l’économie islandaise. Cette dernière a subi de plein fouet les inquiétudes pesant depuis ces dernières semaines sur le système financier européen. Ce week-end, le premier ministre islandais a même déclaré que le gouvernement est prêt à prendre toutes les mesures nécessaires, même à prendre le contrôle de toutes les banques du pays, afin d’éviter une faillite du pays. En effet, la situation économique de l’Islande, pays qui fait rarement la Une de l’actualité, est devenue inextricable en raison de la crise des subprimes. La monnaie islandaise, la couronne, a notamment fortement souffert ces derniers mois de la perte de confiance dans la stabilité économique du pays, subissant une forte dévaluation. Afin de freiner cette dévaluation de la couronne, la banque centrale a tenté depuis ces deux derniers jours des opérations de changes monétaires à un taux de change différent du marché mais a dû renoncer aujourd’hui à maintenir un taux de change fixe entre la couronne islandaise et l’euro en raison du manque de soutien des marchés. La situation actuelle de l’Islande est certainement bien plus inquiétante que celle des Etats-Unis ou même du Royaume-Uni, qui a assisté à l’effondrement de la livre sterling hier.
En revanche, la monnaie unique européenne a continué de profiter du plan concerté des banques. L’euro s’est en effet inscrit en hausse aujourd’hui après que la BCE, la Fed et leurs homologues suédoise, britannique, canadienne et suisse ont décidé de baisser leurs taux respectifs d’un demi-point. La Banque de Chine a décidé de son côté une baisse des taux des prêts à un an.
Les banques centrales, qui n’ont plus agi de concert depuis 2001, tentent tant bien que mal de redonner confiance aux investisseurs du marché des changes, qui restent néanmoins sceptiques sur les évènements à venir.