En ce jour d’élections aux Etats-Unis, le marché affiche une certaine volatilité qui touche notamment de plein fouet la paire euro/dollar. Toutefois, l’euro s’affiche aujourd’hui en hausse face au dollar, en dépit d’une avalanche de mauvais chiffres. En effet, les craintes d’une récession mondiale, foudroyant d’une part les Etats-Unis et d’autre part la zone euro, ne se sont pas estompées, loin de là. Hier, l’organisme spécialiste du recouvrement de crédit, Credireform, a mis en garde contre « une vague de surendettement » dans les semaines à venir en Allemagne, en raison de la hausse du chômage provoquée par la crise financière. De plus, l’indice composite des directeurs d’achats pour le secteur manufacturier de la zone euro a chuté en octobre à son plus bas niveau depuis plus de dix ans.
Les Etats-Unis n’ont pas non plus été épargnés par les mauvais chiffres puisque l’activité de l’industrie américaine a subi une accentuation de sa baisse le mois dernier. Toutefois, les analystes sont plutôt confiants sur le long terme, constatant notamment que, quelque soit le candidat élu aujourd’hui, l’assouplissement de la politique fiscale envisagé à la fois par Barack Obama et John McCain devrait profiter au dollar sur le marché des changes. Par ailleurs, comme les acteurs du marché des changes le constatent tous les jours, le dollar encaisse plutôt bien les mauvaises nouvelles, même celles venant des Etats-Unis, bénéficiant toujours de son statut de valeur refuge.
Enfin, outre l’élection du nouveau résident de la Maison Blanche, les cambistes ont aussi en ligne de mire les baisses de taux prévues cette semaine par la Banque d’Angleterre et la Banque Centrale Européenne. La baisse prévue par la BCE devrait a priori profiter sur le court terme à la monnaie unique européenne sur le marché des changes.