L’information vient de tomber à l’instant. Comme prévu, la Banque Centrale Européenne a décidé de baisser son principal taux d’intérêt directeur d’un demi-point, le portant ainsi à 3,25%. Un peu auparavant, ce fut la Banque d’Angleterre qui a annoncé une mesure similaire, en baissant son taux d’un point et demi de pourcentage, soit à 3%, ce qui a eu évidemment pour conséquence un brutal plongeon de la livre sterling sur le marché des changes avant qu’elle ne se ressaisisse.
En raison d’un ralentissement de l’inflation dans la zone euro, la BCE a consenti à une nouvelle baisse des taux afin de faire face à la récession. Certains pays ont cependant moins de chances que d’autres puisque l’Islande, dont nous avons souvent parlé dans ces lignes, doit combattre à la fois sur le front de la récession mais aussi de l’inflation puisque la banque centrale islandaise vient d’annoncer aujourd’hui que l’inflation devrait atteindre prochainement 20% dans ce petit pays nordique, autrefois très prospère.
Enfin, le dollar s’affiche plutôt stable aujourd’hui face à l’euro, du moins avant l’annonce de la baisse des taux de la BCE, et chute face au yen par rapport à son niveau d’hier. L’euphorie liée à l’élection de Barack Obama semble s’estompée et c’est alors que commencent les vrais problèmes. En effet, Barack Obama va être rapidement confronté à la réalité des chiffres. La plupart des indicateurs outre atlantique sont au rouge, les Etats-Unis étant confrontés à la pire crise économique depuis la récession de 1929. Le nouveau président américain doit rapidement constituer son administration, sachant que les cambistes vont veiller attentivement à la nomination du nouveau secrétaire au Trésor. Les noms d’anciens membres de l’administration Clinton circulent, notamment ceux de Robert Rubin et de Laurence Summers. La tâche principale de Barack Obama sera de restaurer durablement la confiance qui est ébranlé comme l’a illustré hier la chute du Dow Jones et du Nasdaq à New-York.