En ce dernier jour de la semaine, l’euro a perdu tous ses gains accumulés depuis lundi suite à la confirmation de l’entrée en récession de la zone euro dans son ensemble, la première fois depuis 1999, et de plusieurs pays membres. Pour autant, la livre sterling n’a pas profité de ces annonces face à la monnaie unique européenne, évoluant toujours à des niveaux historiquement bas sur le marché des changes.
Christine Lagarde a certainement dû se réjouir en annonçant que la France évite de justesse ce trimestre l’entrée en récession alors que la plupart de ses homologues ont dû se résoudre à annoncer des contractions parfois importantes de l’activité. Le PIB de l’Italie a notamment reculé de 0,5% au troisième trimestre, après une contraction de 0,3% le trimestre précédant. De même, l’Allemagne, première économie de l’euroland, a annoncé son entrée en récession pour la première fois depuis cinq ans avec un recul de son PIB de 0,5% après une contraction de 0,4% au trimestre précédent.
Ainsi, en tout et pour tout, la zone euro est officiellement entrée en récession, avec un recul de 0,2% du PIB de la zone par rapport au deuxième trimestre. Peu de pays échappent pour l’instant à la récession, ce qui a évidemment eu un fort impact sur le cours de l’euro aujourd’hui.
Les chiffres de l’inflation sont évidemment un peu passés inaperçus aujourd’hui sur le marché des changes, en dépit d’un nouveau ralentissement de la hausse des prix à la consommation en octobre.
Les cambistes devraient enfin être très attentifs à la réunion du G20 que Nicolas Sarkozy espère fructueuse. Pourtant, peu escomptent l’annonce de décisions décisives et les communiqués devraient se borner à un habituel appel à plus de coopération au niveau international. L’absence du président élu Barack Obama va notamment se faire sentir, empêchant l’administration Bush de prendre des décisions engageant sur le long terme les Etats-Unis.