L’annonce de l’aide apportée par le gouvernement fédéral américain au géant bancaire Citigroup, sous la forme d’une garantie de plus de 300 milliards de dollars sur ses actifs, a beaucoup rassuré les cambistes qui se sont détournés en début d’échanges européens des valeurs sûres pour se lancer vers d’autres devises. L’avenir de Citigroup a en effet inquiété de nombreux investisseurs ces derniers jours, la banque se voyant notamment obliger de licencier à tour de bras. L’euro a évidemment profité de ce mouvement qui devrait s’avérer éphémère sur le marché des changes.
En recul face à la devise nippone, la monnaie unique européenne s’est en revanche appréciée face au dollar, allant jusqu’à atteindre 1,2660 dollar pour un euro en début de journée.
Pour autant, l’optimisme n’est pas de rigueur puisque la publication de l’indice Ifo, qui donne une indication du climat des affaires dans la première économie de la zone euro, l’Allemagne a en effet limité les gains de la monnaie unique européenne. L’indice Ifo s’est inscrit en forte baisse au mois de novembre, tombant à 85,8 points, confirmant ainsi la déprime qui règne de l’autre côté du Rhin, sous l’effet de la crise financière et de la récession.
En dépit d’une hausse de l’euro en ce début de semaine, le dollar conserve néanmoins une certaine suprématie, confirmant nettement son statut de valeur refuge dans cette crise. La devise américaine s’est notamment considérablement renforcée face aux devises émergentes ces dernières semaines et dans une moindre mesure face à la monnaie unique européenne. En l’absence de véritable alternative, exception faite du yen, ce mouvement en faveur du dollar sur le marché des changes devrait se renforcer dans les prochaines semaines.