Comme traditionnellement pour les fêtes de fin d’année, le marché des changes fut plutôt très calme. Nombreux furent les investisseurs à boucler leurs positions pour les fêtes et à se désengager momentanément du Forex.
Ainsi, sans réel à coup, puisqu’aucun indicateur d’importance ne fut publié cette semaine, les principales devises ont poursuivi sur la même tendance observée depuis mi-décembre.
L’euro s’est ainsi inscrit en hausse face au dollar, évoluant aux alentours de 1,40 dollar sur le marché des changes. La monnaie unique européenne a surtout capitalisé en début de semaine sur le retour de confiance des investisseurs. En effet, l’annonce d’un répit pour les géants de Détroit a permis aux investisseurs de passer le cap de l’année prochaine avec un peu moins d’appréhensions. Certes, le problème des constructeurs automobiles devrait ressurgir dans les mois qui viennent mais la balle sera alors dans le camp de l’administration Obama.
Sans surprise, la livre sterling a continué d’évoluer à des plus bas face à l’euro sans toutefois sombrer dans le précipice ou atteindre la parité. D’après les analystes, la parité entre l’euro et la livre sterling pourrait être atteinte dans les premières semaines de janvier. La prévision d’une contraction de 2,9% de l’économie britannique l’année prochaine, d’après le CEBR, devrait de toute évidence influer beaucoup sur la livre sterling et le moral des investisseurs.
Quant aux devises exotiques, que ce soit le rouble ou encore les couronnes scandinaves, elles touchent le tapis. En effet, la dépréciation des couronnes norvégienne et suédoise se poursuit à un rythme soutenu, en dépit des interventions des banques centrales début décembre, tandis que le rouble en est à sa onzième dévaluation en l’espace de deux mois. Dans certains pays, comme en Russie ou en Ukraine, une agitation sociale exacerbée n’est pas à exclure en raison de la chute des devises. Des manifestations ont déjà eu lieu en Russie et en Ukraine à cause de la dégradation de la situation économique. En Ukraine, la crise a même pris un relief particulier puisque le premier ministre a osé accuser publiquement le président de spéculer sur la devise nationale, la hryvnia. Ce dernier a répliqué en affirmant que la hryvnia devrait se stabiliser d’ici à la fin de l’année sur le marché des changes ce qui, de l’avis des analystes, parait très improbable en raison de l’intensification de la crise économique qui joue en faveur des valeurs refuge et de l’euro.