La riposte entamée depuis la fin de la semaine dernière par le gouvernement israélien, afin de faire cesser les tirs de roquettes du Hamas sur les villes du Néguev, commence fortement à inquiéter les marchés financiers qui redoutent une hausse des cours du baril de pétrole résultant de l’intensification du conflit israélo-palestinien. En effet, étant donné l’importance du dollar au Moyen Orient, une nouvelle escalade de la violence pourrait aisément profiter à la devise américaine, encourageant les achats de dollars sur le marché des changes.
Pour l’instant, la situation est encore sous contrôle et le dollar s’affiche toujours en baisse face à la monnaie unique européenne qui profite, comme nous l’avons rappelé hier, de rapatriements de fonds à partir des pays européens hors de la zone euro.
Toutefois, la hausse de l’euro fut freinée par les propos du vice président de la Banque Centrale Européenne qui a laissé planer une nouvelle baisse des taux dans les mois qui viennent alors que Jean Claude Trichet, lors de sa dernière intervention auprès de la presse, avait plutôt laissé entendre une pause.
Enfin, les acteurs du marché des changes furent rassurés hier par le déblocage par le Trésor américain de six milliards de dollars à destination du groupe financier GMAC dont une éventuelle faillite, qui n’était pas à exclure, aurait pu accentuer les difficultés des géants de Détroit.