Décidément, le contexte actuel n’est pas favorable à la monnaie unique européenne. En effet, depuis vendredi dernier, l’euro a perdu près de 7 cents sur le marché des changes, et s’affichait aujourd’hui encore en baisse face au dollar et au yen. Le dollar a été requinqué par la perspective du plan de relance que le président Obama est en train de négocier depuis lundi avec le Congrès américain.
Outre l’optimisme qui prime désormais outre atlantique, le cours de l’euro sur le marché des changes a été plombé aujourd’hui par des spéculations entourant une éventuelle baisse des taux de la Banque Centrale Européenne, alors qu’avant les vacances de Noël, Jean Claude Trichet avait semblé exclure pour le moment une telle perspective.
En effet, de telles spéculations ont été ravivées par les propos du vice président de la BCE, Lucas Papademos, qui n’a pas exclut de nouvelles baisses, pouvant éventuellement intervenir dès janvier, si la conjoncture continue à se dégrader.
Affaibli face aux principales devises, l’euro s’affiche tout de même toujours en pleine forme face aux devises d’Europe de l’Est et des Balkans. Après le leu roumain, c’est au tour du dinar serbe d’atteindre un plus bas face à la monnaie unique européenne. D’après la banque centrale serbe, le dinar devrait atteindre d’ici à jeudi un plus bas historique face à l’euro, un euro s’échangeant contre 93,06 dinars.
Enfin, la livre sterling, que les cambistes attendaient au tournant, s’éloigne progressivement de la parité ces derniers jours. Les acteurs du marché des changes s’attendent, à l’instar de la BCE, à une nouvelle baisse des taux de la Banque d’Angleterre en raison de la dégradation de l’environnement économique outre manche.