En dépit de l’enthousiasme qu’a suscité l’investiture du président Barack Obama, les bourses mondiales se sont toutes inscrites en baisse en raison d’inquiétudes croissantes concernant le secteur bancaire. Ces inquiétudes ont été renforcées par les déboires de Royal Bank of Scotland, en dépit du plan de relance de Gordon Brown. En effet, la banque britannique, dont l’avenir est incertain, a annoncé lundi dernier des pertes pour l’année 2008 pouvant atteindre 28 milliards de livres, du jamais vu pour une firme anglaise. De même, les investisseurs s’inquiètent également du sort du géant américain Citigroup, qui a été récemment scindé en deux, et s’attendent à ce qu’un nouveau renflouement ait lieu dans les semaines à venir afin d’éviter une faillite.
Les déboires actuels de Royal Bank of Scotland ont évidemment pesé sur la livre sterling qui est très affaiblie sur le marché des changes. Cependant, les soucis du secteur bancaire outre manche ne sont pas les seuls problèmes de l’économie britannique et reflètent plutôt une situation générale caractérisée par la morosité. Certains analystes s’attendent d’ailleurs à ce que le Royaume-Uni perde dans les mois qui viennent sa note « AAA » auprès des institutions financières.
Ce contexte, comme il fallait l’anticiper, profite avantageusement à la monnaie américaine. En effet, des mouvements d’achats de dollars ont été très perceptibles hier en raison du retour de l’aversion pour le risque. Dans ce contexte, les cambistes se replient sur les valeurs refuge, notamment le dollar.